La nouvelle étude de Cemka-Eval conduite pour Imagerie Santé Avenir vient de sortir. Elle évalue chaque année, depuis 12 ans maintenant, les délais d’attente pour obtenir un examen IRM en France pour un patient relevant d’une situation d’urgence oncologique. Cette année, il faut attendre 30,6 jours en moyenne. C’est beaucoup, même si c’est moins que l’an dernier (37,7 jours).
L'Hexagone mal équipé
L’IRM ou Imagerie par résonnance magnétique est l’une des techniques d’imagerie médicale les plus récentes. Elle permet de visualiser avec une grande précision les organes et tissus mous, dans différents plans de l’espace. Il est ainsi possible de déterminer la position exacte de lésions autrement invisibles. Réalisé sous la direction d’un médecin radiologue, cet examen ne provoque aucune irradiation. Il ne fait appel en effet, qu’aux propriétés des champs magnétiques.
Avec en moyenne un mois de délai d'attente pour un rendez-vous d'IRM, la France fait partie des mauvaises élèves de la classe en Europe.
Et pour cause : la France manque cruellement d’IRM. D’après Cemka-Eval, le taux d’équipement national en métropole se situe à 13,1 IRM par million d’habitants, « bien en-dessous de la moyenne européenne de 20 IRM par million d’habitants ».
Et les inégalités régionales en la matière sont terribles. Ainsi les régions Auvergne, Centre et Bretagne ont les taux d’équipement parmi les plus faibles et en conséquence, les délais d'attente parmi les plus élevés.
De pire en pire
Et la situation ne s’améliore guère, bien au contraire. Ainsi les délais d’attente pour un examen d’IRM ont augmenté dans 12 régions cette année par rapport à l’an dernier. Or cinq d’entre elles (Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais et PACA) font partie de celles ayant la plus forte mortalité par cancer.
Il faut dire que dans un hôpital, le prix d’achat d’un IRM est de 200 000 €. Et son coût d’entretien et de maintenance est de 10 000 € la première année et augmente ensuite de 25 % chaque année.