Les actions de la Russie contre l’Ukraine, qui se sont encore tendues la nuit du 23 au 24 février 2022 avec une attaque en bonne et due forme, a conduit plusieurs Etats à décider de prendre des sanctions économiques contre la Russie. Un coup dur pour les établissements bancaires européens, dont certains sont fortement exposés.
Banques : 121 milliards de dollars de crédits en Russie
Selon une note d’Oxford Economics publiée à la suite de l’annonce des sanctions, les banques occidentales vont être touchées par les sanctions contre la Russie. Oxford Economics estime que celles-ci, tous pays confondus, détiendraient par le biais de leurs filiales près de 121 milliards de dollars de crédits en Russie.
Trois banques, toutes européennes, représenteraient à elles seules plus de la moitié de la somme. En France, la Société Générale détiendrait, selon l’observatoire, 25 milliards de dollars de crédits… et il en va de même pour l’italienne Unicredit. En Autriche, c’est la Raiffeisen Bank qui serait la plus exposées, détenant des lignes de crédit pour près de 17 milliards de dollars, selon Oxford Economics.
Pas de risque systémique en vue pour les banques
Si les banques sont exposées, Oxford Economics se veut rassurant : bien que les sanctions prises contre la Russie vont avoir un impact sur les résultats des filiales russes des banques concernées, le chiffre d’affaires de ces dernières reste bas. Pour Unicredit et Société Générale, les filiales russes ne représenteraient ainsi que 3% du total des activités. La situation pourrait être plus compliquée dans le cas de la banque autrichienne Raiffesen pour laquelle les activités en Russie représenteraient près de 10% du total.
Si l’exposition des banques est donc réel, il reste à un niveau bas. Si bien que, selon Ocxford Economics, « le risque systémique en général pour le système bancaire européen est limité ». Une bonne nouvelle, au lendemain de la crise de la Covid-19.