Les restaurateurs qui voudraient rouvrir leurs salles clandestinement sont prévenus : le gouvernement a décidé des sanctions plus fortes, pour eux comme pour leurs clients.
Début février, un mouvement de fronde s'était manifesté auprès de plusieurs restaurateurs qui ont voulu rouvrir leurs salles à la clientèle, en violation des règles sanitaires. Ce mouvement a été tué quasiment dans l'œuf : Bruno Le Maire a en effet annoncé que les établissements qui rouvriraient seraient privés du fonds de solidarité pendant un mois. Et les récidivistes ne recevraient plus aucune aide. Les professionnels du secteur peuvent certes compter sur le soutien des pouvoirs publics qui, en plus du fonds de solidarité, proposent une prise en charge du chômage partiel à 100% ou encore l'exonération de charges sociales. Mais ils n'ont aucune perspective de reprise de leur activité, le gouvernement n'ayant rien annoncé à ce sujet.
Les clients aussi sont concernés
Pour éviter une nouvelle flambée de réouvertures sauvages, un décret publié le 17 février réhausse le montant des amendes infligées aux restaurateurs récalcitrants : cette contravention, désormais de cinquième classe, passe à 500 euros (contre 200 euros auparavant). Si l'amende n'est pas payée dans les temps, elle est majorée de 500 euros supplémentaires (au lieu de 450 euros). Quant aux clients, ils se verront infliger une amende de 135 euros, le même montant que la contravention infligée aux individus qui enfreignent le couvre-feu.
Pression sur le gouvernement
Devant l'absence d'horizon pour le secteur, des sénateurs ont proposé au gouvernement de leur permettre d'ouvrir les salles pour midi. Et d'autoriser la vente à emporter après 18 heures : actuellement, seule la livraison à domicile est permise après le couvre-feu. Des propositions qui mettent la pression sur le sommet de l'État : le couvre-feu et les mesures de restriction ne peuvent pas durer éternellement, en particulier avec une situation sanitaire qui donne des signes d'amélioration.