Quand il n'y a pas ou très peu d'inflation et que les salaires progressent tout de même, c'est un gain de pouvoir d'achat pour les salariés : c'est le scénario qui s'est déroulé durant l'année 2015, selon les derniers chiffres de l'Insee.
Si l'on prend en compte les salariés des secteurs public et privé (hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et particuliers employeurs), ils étaient 15,5 millions en 2015. Cette année-là, ils ont perçu en moyenne 2 250 euros net, ou encore 2 998 euros bruts avant les prélèvements des cotisations sociales. Ce chiffre est en progression de 1,1% en 2015, après une année 2014 où le salaire moyen avait augmenté de 0,5%. Le tout dans un contexte d'inflation quasiment nulle et de croissance économique modérée.
Tout le monde en profite
Toutes les catégories socio-professionnelles ont bénéficié de hausse de leur salaire, à commencer par les cadres avec une hausse de 2% en 2015 (l'année précédente, leur rémunération avait déjà progressé de 0,8%). Les ouvriers ont perçu un salaire plus élevé de 1,1%, pile dans la moyenne. Dans le secteur des transports, celui des activités commerciales ou encore dans l'industrie, la progression a aussi été plus importante que la moyenne relevée en 2015 (avec respectivement +2%, +1,7% et +1,4%). La moitié des salariés a touché moins de 1 797 euros net, un chiffre en augmentation de 0,7% par rapport à 2014, et inférieur de 20,2% à la moyenne.
Une disparité salariale toujours forte
Un salarié sur dix parmi les moins bien rémunérés ont perçu 1 213 euros et moins. Les 10% de salariés les mieux rémunérés ont eux gagné 3 646 euros et plus. Les 1% les plus rémunérés ont bénéficié d'émoluments de 8 283 euros et plus. L'écart salarial entre les hommes et les femmes est toujours très important puisque la disparité s'établit à 18,4%. Par contre, le salaire moyen des femmes a progressé plus rapidement que celui des hommes (+1,2%).