L'Allemagne traite mieux ses salariés que la France. En 2012, la revalorisation des salaires a été plus élevée outre Rhin que dans l'hexagone, d'après une étude de l'INSEE.
En Allemagne, le salaire mensuel brut de base (salaires hors primes hors heures supplémentaires, avant déduction des cotisations et prestations sociales) a augmenté de 2,8% en moyenne annuelle en 2012, contre 2,1% en France. En 2011, la France avait pris l'ascendant sur son voisin, avec une hausse de 2,2%, contre 2% pour l'Allemagne. En terme réel, si l'on prend en compte le niveau de l'inflation dont la progression a été équivalente des deux côtés de la frontière, le salaire de base a en fait baissé en France (-0,1%), tandis qu'il a augmenté en Allemagne, de 0,7%.
L'INSEE explique ce différentiel entre les deux partenaires par une croissance bien plus dynamique en Allemagne, qui facilite les négociations salariales. La croissance atone et le marché déprimé de l'emploi en France retiennent des progressions trop fortes des salaires. La compétitivité des entreprises s'améliore donc, au détriment des salariés même s'il existe évidemment de grandes variations entre catégories.