13 % des mamans gagnent moins de 800 à 900 euros par mois. Soit moins que le seuil de pauvreté légal, en France, qui correspond à 50 ou 60 % du revenu médian des Français(selon la méthode de calcul employée). En plein débat sur l'indispensable réforme des retraites, le chiffre révélé par l'association "Maman travaille", élaboré à partir d'une enquête statistique auprès d'un panel de 987 mamans qui travaillent (et dans lequel les femmes cadres étaient légèrement surreprésentées), glace.
Les mamans qui travaillent ne toucheront quasiment pas de retraite
Ce chiffre s'entend, revenu du travail seul. Comment font-elles alors pour s'en sortir ? S'agissant de mamans avec donc, des enfants à charge, nombre d'entre elles vivent évidemment en couple, et peuvent ainsi s'appuyer sur les revenus de leur conjoint. Quand ils existent. S'ajoutent également les allocations familiales, servies à partir du deuxième enfant, ou les allocations de parent isolé pour celles qui élèvent seules leur(s) enfant(s). Mais cette enquête dévoile surtout un problème masqué dans le débat actuel sur la réforme des retraites : La baisse des prestations à venir, inéluctable, impactera non seulement le pensionné, mais aussi son conjoint. Car avec des revenus aussi faibles, pour des périodes d'activité réduites (même si chaque naissance octroie deux années de cotisation supplémentaire), les pensions auxquelles ces femmes pourront prétendre, arrivées à l'âge de la retraite seront souvent inférieures au minimum vieillesse (9325 euros par an en 2013).
Les inégalités salariales homme femme expliquées
L'enquête de "Maman travaille" révèle également que les mères entrepreneuses ou chef d'entreprise gagnent moins en moyenne que les salariés. Mais les salariées, elles, expliquent aisément que leur revenu salarial est inférieur à celui des hommes car elles "payent" le prix de devoir conduire les enfants à l'école, s'en occuper quand ils sont malades ou qu'un professeur est absent. Conséquence, 63 % des mamans qui travaillent, toujours selon cette enquête, se déclarent "épuisées" par la conciliation de leur vie professionnelle et de la vie de mère de famille.