Depuis quelques jours, les médias, les politiques nous annoncent pour bientôt des augmentations de salaires et encore beaucoup plus importantes en 2022 après les élections.
POURQUOI ?
Le COVID 19 a tout bouleversé et surtout l’économie. Premier constat avec la reprise, il manque de matières premières de produits, de pièces détachées…., Pourquoi ? Les usines fonctionnant au ralenti se sont trouvées rapidement débordées par les commandes, et encore plus par un manque de personnel. Une partie de celui-ci n’ayant plus rien à faire ou démotivé, a déserté l’entreprise pour se reconvertir dans d’autres secteurs plus porteurs boostés par le Covid. Certains se sont même « sortis » des villes pour s’implanter à la campagne, le mouvement écologique ayant modifié également les comportements.
Des augmentations de salaires pourquoi et comment ?
Le pouvoir d’achat est dans tous les discours des prétendants au pouvoir de droite comme de gauche. Samedi 28 août dans son discours de rentrée politique de Brive (Corrèze) Valérie Pécresse a proclamé : « La première dignité, c’est celle de pouvoir vivre dignement de son travail ». Elle a ajouté ensuite pour amortir les conséquences économiques : « Donnons-nous pour objectif que le salaire net perçu par la majorité des Français progresse d’au moins 10% mais sans que cela coûte plus cher aux entreprises ».
Un autre discours assez similaire a été prononcé le 12 juillet à Villeurbanne (Rhône) par Anne Hidalgo (PS) : « Chacun doit recevoir une rémunération juste pour son travail pour en vivre dignement ; il est de notre responsabilité de porter cette question ».
La crise aurait-elle nivelée les revendications et propositions politiques ? Proposer une forte augmentation des salaires de base était l’apanage de la gauche et surtout de l’extrême gauche, entendre ces mots dans la « bouche » de la droite peut surprendre. Même si Valérie Pécresse annonce que les charges ne seront pas payées par les salariés ni par les entreprises. Par qui ? Il faudra bien qu’elles soient réglées ! La survie de la Sécurité Sociale, du régime des retraites, de l’assurance chômage et plus (CSG-RDS…) sont en jeu alors qu’ils viennent d’être fortement pénalisés par le manque de cotisations ; Ce manque est dû à un salaire moyen en baisse de 5,7%, au chômage partiel, à des salaires payés par l’état sans cotisation. Même les rentrées d’impôts seront en baisse car moins de rémunération salariale.
Les charges seront donc payées mais par qui ? Par une nouvelle taxe payée par les plus riches, ce n’est pas une orientation de droite, payée par l’état ; il n’a pas d’argent, étant déjà en fort déficit. L’augmentation totale des injections d’argent pour compenser les pertes dues au Covid doit déjà avoisiner les 250 milliards d’euros en plus du déficit habituel ! Alors par qui ? Mystère, surtout que le montant devrait être colossal !
Au lieu de proposer cette augmentation de 10 % pourquoi cette droite qui en parle souvent, ne supprime t-elle pas les 35 heures pour rétablir les 40 heures ? La peur d’une réaction négative des électeurs.
En expliquant les énormes avantages pour tous, la perception négative pourrait être inversée ; plus de 13,7 % de salaire pour un Smic (de 1554 à 1767€ brut, soit plus de 212 € de plus par mois), des caisses sauvées : Etat, Sécurité Sociale, Retraites, Assedic, des marges entreprises supérieures jusqu’à plus de 14%, une consommation relancée, plus d’argent en entreprises = plus d’investissements possibles, augmentation des relocalisations, plus de pouvoir d’achat = augmentation du prix de vente pour les agriculteurs, plus d’argent pour les administrations, collectivités…
Attention toutefois à l’inflation qui a déjà pointé le « bout de son nez », aux Etats-Unis, en Allemagne,… qui pourrait minimiser l’effet des hausses.
Alors au lieu de faire des propositions qui engendreront des répercussions sur les taxes impôts, pouvoir d’achat de certaines catégories qui mettront sous perfusion l’économie, augmentons le temps de travail qui pourrait avoir plus de 100 milliards de rentrées par an dans l’économie française.
A ma connaissance le seul candidat qui a proposé la suppression des 35 heures est le Général Antoine Martinez, Président du mouvement apolitique des VPF (Volontaires Pour la France) qui a envoyé sa candidature le 12 juillet 2020 avec un programme droitisé très étoffé.
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