Uber s'installe dans une quinzaine de villes balnéaires cet été, c'est-à-dire là où les clients passent leurs vacances. Une décision qui n'est pas du goût des taxis qui évoquent une concurrence déloyale.
Uber s'installe pour juillet et août dans 14 villes balnéaires
Uber part avec les vacanciers, voici son message. Sur le site, on retrouve des précisions sur les villes concernées par cette offre temporaire : « Du 2 juillet au 31 août, nous ouvrons 14 villes éphémères dans le Sud et sur la côte Ouest. Retrouvez Uber à Aix-en-Provence, Arcachon, Argelès-sur-Mer, Avignon, Bayonne, Biarritz, Deauville, Juan-les-Pins, La Baule, La Grande-Motte, Perpignan, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Tropez et Toulon. »
Pour rappel, la compagnie américaine est arrivé à Paris, en 2011. À ce jour, Uber est présent dans près de 300 communes, et douze grandes villes en France. Avec ce service estival l'entreprise élargit son offre, notamment aux touristes étrangers et permet de s'imposer encore un peu plus en se rendant indispensable, même en vacances. Uber propose même à ses chauffeurs parisiens qui seraient en villégiature dans ces zones, de travailler quelques heures.
Concurrence déloyale pour les taxis
Mais évidemment cette offre ne fait pas que des heureux et créé une nouvelle fois la colère chez les chauffeurs de VTC et autres taxis. Jean-Pierre Romana, le président du groupement des taxis antibois, fait part de sa colère sur Europe 1 : « Pour nous, c'est insupportable. On vient nous piquer notre travail et surtout on vient piétiner la législation, la réglementation ». Et de poursuivre toujours le même ton : « Au moment où l'on va pouvoir engranger pour l'hiver, vous avez cet armada qui arrive pour pouvoir se payer la pizza ou le repas du soir. »
Ainsi, les chauffeurs de taxis évoquent une concurrence déloyale. Uber se défend et affirme que son activité dynamise l'économie locale. Un nouveau rebondissement qui fait écho aux nombreux litiges qui ont sali l'image de la société américaine, notamment ces derniers mois. En effet, le statut précaire d'indépendant des chauffeurs, les mauvaises conditions de travail ou encore les faibles rémunérations sont souvent pointées du doigt, même si depuis le 1er juin, une couverture maladie-accident du travail a été mise en place par Uber pour les 35 000 chauffeurs français.