En faisant payer plus de frais en fonction de la carte bancaire utilisée, la compagnie aérienne Ryanair fait de la surfacturation, une pratique trompeuse pour laquelle elle avait déjà été condamnée en 2014. Visiblement, Ryanair n'a pas retenu la leçon.
Une discrimination à la carte bancaire
Une enquête menée par Air journal dévoile des pratiques frauduleuses de la compagnie aérienne Ryanair. L’enquête révéle que pour un même vol, le prix du billet diffère selon la carte bancaire utilisée pour effectuer le règlement.
En simulant des réservations de billet Marseille-Corfou pour le 4 août 2021, le site spécialisé dans le secteur de l’aérien s’est rendu compte qu’en payant avec une carte Visa, Ryanair facture le billet à 189,99 euros. En payant avec une carte UTPA, le billet prend 3,84 euros de frais de traitement pour afficher un tarif finale à 193,83 euros et si le voyageur paie son billet avec une carte Wallet, le prix final atteint 195,12 euros.
La surfacturation, une pratique illégale
C’est ce qu’on appelle une « surfacturation » affirme le site MoneyVox. Et en vertu des articles L.121-1 du code de la consommation et L.112- du code monétaire et financier, la société risque une amende de 75.000 euros et en cas de récidive dans un délai de deux ans, l’amende peut être portée jusqu’à 150.000 euros d’amende. De plus, un règlement européen interdit la discrimination à la carte bancaire.
Ryanair avait été condamnée en 2014 en France pour une pratique identique. Le tribunal de commerce de Paris, saisi par Air France, avait interdit à la compagnie irlandaise d'appliquer des frais pour le paiement de billets par carte bancaire en violation de l'article L.112-12 du Code monétaire et financier. Visiblement, à ce jour, Ryanair n’a toujours pas modifié son mode de paiement sur Internet.