Ryanair a décidé de se couper en quatre pour mieux faire face aux défis d’un marché du transport aérien en pleine mutation, où les profits sont toujours plus difficile à générer.
Ryanair, l’une des plus importantes compagnies aériennes en Europe, se restructure autour de quatre filiales. En Irlande, Ryanair DAC, et au Royaume-Uni, Ryanair UK. En Autriche, le groupe low cost opère désormais sous le nom Laudamotion, tandis qu’en Pologne, c’est Ryanair Sun qui prend le relais. Chacune de ces compagnies aériennes a sa propre direction, chapeautée par Michael O’Leary, le fondateur et directeur général du groupe. Ce dernier reste maître à bord pour les cinq prochaines années, mais il cède son poste de directeur de Ryanair DAC.
Baisse des prix
Cette nouvelle organisation, qui n’est pas sans rappeler celle d’IAG (qui regroupe British Airways et Iberia), va donner à chaque compagnie plus de souplesse qu’avec une direction unique. Ryanair attend de cette restructuration ds économies de coût ainsi que davantage de possibilité pour acquérir des compagnies en difficulté ; cela a été le cas pour Laudamotion, par exemple. Le secteur aérien est actuellement en proie à une guerre des prix qui profite aux passagers bien sûr, mais qui entame aussi les marges des transporteurs. De fait, les compagnies les plus fragiles sont la proie de celles qui ont les reins plus solides.
Concurrence féroce
C’est le cas de Ryanair, même si les résultats du dernier trimestre sont contrastés. D’un côté, la compagnie a enregistré des revenus de 1,53 milliards d’euros (+9%) et transporté 33 millions de passagers (+8%). Mais dans le même temps, l’entreprise essuie une perte de 20 millions d’euros, en raison de la baisse des prix : en moyenne, un vol coûte moins de 30 euros, soit un recul de 6%.