Ryanair est en perte de vitesse

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 23 octobre 2018 à 9h11
Ryanair Indemnisations Legales Passagers
@shutter - © Economie Matin
75%Au premier semestre 2018, Rynaiar a assuré seulement 75% des départs à l'heure.

Plombé par le recul des prix des billets, la hausse des prix des carburants et des grèves à répétition, Ryanair voit ses bénéfices chuter de 7%, à 1,2 milliard d’euros au premier trimestre 2018.

Les coûts plombent les bénéfices de Ryanair

Pour Ryanair, ce n’est pas exactement la catastrophe, mais les choses auraient pu aller mieux. Au premier semestre 2018, la compagnie aérienne a vu son trafic voyageurs augmenter de 6%, et son chiffre d’affaires de 8%. Le taux d’occupation des sièges sur ses vols a atteint 96%, un niveau que beaucoup de compagnies aériennes pourraient lui envier. Les revenus accessoires (suppléments bagages, repas à bord…) ont progressé de 27%, pour s’établir à 1,3 milliard d’euros, un niveau record.

Mais des mauvaises nouvelles sont également au rendez-vous. Un prix du pétrole élevé, les indemnisations des passagers des vols annulés et retardes, ainsi que les rémunérations des collaborateurs ont tiré le bilan de Ryanair vers le bas. En plus, pour rester compétitif, Ryanair a dû réduire les prix de ses billets de 3%, à 46 euros en moyenne. Résultat : les bénéfices après impôts ont chuté de 7%, et s’établissement à 1,2 milliard d’euros.

Ryanair opère un réajustement important de ses lignes

En réponse à cette hausse des coûts, Ryanair a réduit le nombre global des vols de 1% et a fermé ses bases d’Eindhoven et Bremen. La liste des lignes desservies subit des modifications constantes : à l’été 2018, 100 nouvelles lignes ont été ajoutées, et autant doivent s’ajouter à l’été 2019. Et même si Ryanair ne communique pas sur le nombre de lignes fermées, ce chiffre de 1% laisse penser qu’un nombre plus ou moins équivalent a été fermé sur la période.

La compagnie aérienne fait également savoir que même si des billets avaient été vendus à l’avance à des prix trop bas, le cycle baissier touche globalement à sa fin. De nouvelles fermetures de bases et de nouveaux arrêts de lignes pourraient bien intervenir durant l’hiver 2018-2019, avertit Ryanair. En revanche, sa direction espère que les faillites de petites compagnies aériennes, qui ont lieu inéluctablement avec la basse saison chaque hiver, joueront à son avantage.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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