Victoire Ingabire, femme politique rwandaise, leader des Forces démocratiques unifiées, à été condamnée huit ans de prison ferme ce mardi 30 octobre pour « menace à la sécurité intérieure du pays ».
En 2010, elle fut déjà empêchée de concourir à l’élection présidentielle suite à une accusation de « complicité de terrorisme, propagation de l'idéologie du génocide, atteinte à la sûreté intérieure de l'État et création d'un groupe armé anti-Kagamé ».
On reproche essentiellement à Victoire Ingabire des liens avec les rebelles hutus rwandais actifs dans l'est de la RDC (les FDLR) et des propos visant à minimiser l’ampleur du génocide rwandais. Ce qu’elle nie, accusant le pouvoir en place d’avoir fabriqué des « preuves » contre elle.
Son avocat britannique envisage, en dernier recours, de faire appel à la Cour africaine des droits de l’homme qui siège à Arusha.
Paul Kagamé a été réélu en 2010 avec 97% des suffrages.
Un autre opposant, vice-président du Parti démocratique vert, André Kagwa Rwisereka avait été assassiné quelques mois avant les élections.