Le remplissage des rayons des supermarchés est mis à mal par les pénuries depuis désormais plusieurs mois, celles-ci se multipliant. Entre matières premières manquantes et problèmes de livraison, c’est toute la chaîne, du producteur au distributeur, qui est touchée. Et le résultat, ce sont des rayons de plus en plus vides dans les magasins…
Les rayons vides dans les supermarchés sont de plus en plus courants
Les consommateurs l’auront sans aucun doute remarqué : les rayons des supermarchés sont de plus en plus vides. La raison ? Ce sont les pénuries. Comme pour l’huile de tournesol, qui avait manqué des semaines durant et avait été rationnée, comme pour la moutarde, toujours difficile à trouver, tous les produits sont touchés plus ou moins fortement. Parfois c’est une marque en particulier, parfois un produit… dans les rayons, les « trous » se multiplient.
C’est ce que confirme le panéliste NielsenIQ, relayé par le site LSA Conso. Selon le baromètre des ruptures, elles sont en forte hausse. En août 2022, le baromètre annonce un taux de rupture de 5,7%, contre 1,2% en juin 2022. Par rapport à août 2021, l’augmentation du taux de rupture est de 1,6 point.
La situation ne va pas s’arranger dans les rayons des supermarchés
Pour les consommateurs, c’est un problème : il n’est pas rare de ne pas trouver ce qu’on cherche et il n’y a que deux solutions. Soit le client abandonne l’achat, soit il se rabat sur une autre marque ou un produit équivalent. Et c’est l’occasion de faire quelques économies : il va prendre un produit moins cher.
De quoi réduire le chiffre d’affaires de la grande distribution : selon NielsenIQ, c’est une perte de 4,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires brut que représentent, en année pleine, les ruptures de stock d’août 2022. Or, la situation ne devrait pas s’améliorer : la sécheresse a été d’un niveau record et la guerre en Ukraine se poursuit.
Surtout que de nombreux types de produits alimentaires ont vu leur taux de rupture augmenter : 6,8% pour les boissons non alcoolisées (+2,2% sur un an) selon NielsenIQ et LSA, 6,7% pour les surgelés, 4,9% pour les produits frais… Pour certains produits, les tensions devraient baisser après la rentrée 2022 du fait des variations d’achats saisonnières, mais d’autres produits prendront leur place dans la liste des produits manquants en magasin.