Comme tous les secteurs de l'économie, celui des produits cosmétiques a subi un choc au premier semestre, en raison de la crise sanitaire. Néanmoins, les entreprises françaises devraient s'en sortir mieux que d'autres.
Le marché des cosmétiques a subi un recul de son chiffre d'affaires de 10% au premier semestre, d'après une étude du cabinet Asterès pour le compte de la Febea, la fédération des entreprises de beauté. Les disparités sont importantes en fonction des secteurs : celui des produits de beauté a essuyé une chute importante de 25% des revenus durant les six premiers mois de l'année, tandis que les ventes de produits d'hygiène ont été soutenues : elles ont tout simplement été multipliées par deux durant cette période. La crise sanitaire a fait exploser la demande en gel hydroalcoolique, notamment. Sur l'ensemble de l'année, l'étude projette que le secteur des produits d'hygiène devrait enregistrer une progression de 30%. En revanche, celui des produits de beauté subirait un recul de 17%.
Les produits d'hygiène ont le vent en poupe
Asterès relève que l'ensemble des entreprises françaises des cosmétiques tous secteurs confondus pourrait encaisser une baisse de leur chiffre d'affaires de 5% cette année. Pas si mal compte tenu des difficultés de l'ensemble de l'économie. La Febea rappelle néanmoins que le secteur est composé à 85% de TPE et de PME ; or, ce sont les très petites entreprises qui subissent le plus de dégâts avec une chute brutale du chiffre d'affaires de 54% au premier semestre, contre 35% pour les grandes entreprises. La fédération appelle les pouvoirs publics à soutenir le secteur via un crédit d'impôt.
Des exportations en fort recul
Les exportations du secteur des produits cosmétiques français ont reculé de 14% sur la période (-18% pour l'ensemble des entreprises françaises). En 2020, elles devraient baisser de 9%, contre 17% pour la moyenne française. La Chine tirera son épingle du jeu, puisque le pays pourrait importer 3% de produits cosmétiques supplémentaires. Par contre, le continent américain dans son ensemble importerait 10% de produits en moins. La Febea prévoit un retour à la normale en France pour 2022, mais 2023 seulement pour les États-Unis, l'Inde et le Brésil.