Un tiers des ayant-droits au RSA, le Revenu de solidarité active, ne le réclament pas. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par la direction statistique du ministère de la Santé. Elle est donc tout ce qu’il y a de plus officielle. A cela, il y a de nombreuses explications, voici les principales.
RSA : les jeunes le demandent peu
La moitié des jeunes âgés de moins de 30 ans, dont les revenus leur permettraient de demander le RSA, ne le réclament pas. Certains estiment tout simplement ne pas en avoir besoin, car encore nourris logés blanchis par leurs parents. D’autres n’osent tout simplement pas, par pudeur. D’autres enfin ne réclament pas le RSA entre deux boulots, alors qu’ils y auraient droit.
Une autre population d’ayant droits au RSA ne le réclame que dans un cas sur deux : ce sont les couples sans enfants. Là, les services sociaux ont une explication toute simple : quand on ne touche aucune aide, par exemple, une aide au logement, ou encore des allocations familliales, on ne sait pas qu’on a quand même droit à quelque chose.
Le RSA plus demandé par certaines populations
La preuve : très peu de locataires de HLM qui ont droit au RSA oublient de le demander. A l’inverse, 60% de ceux qui vivent dans un appartement ou une maison qui leur appartient ne le demandent pas, quand leur situation financière leur donne droit au RSA.
Derniere fracture : quand on vit dans un petit village, on réclame beaucoup moins souvent les aides sociales, que lorsque l’on vit dans une grande ville. Une seule exception à cette règle : les Parisiens. Un ayant-droit sur deux dans la capitale, ne demande pas le RSA.