Le créateur du RSA, Martin Hirsch, ex-président d'Emmaüs France, n'espérait sans doute pas un tel succès. Depuis sa création en 2007, à la place du revenu minimum d'insertion (RMI), le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) n'a cessé d'augmenter. A ceci près que l’an dernier, la hausse a été moindre. Un léger mieux sur le front du chômage ?
Ex-chômeurs, nouveaux travailleurs pauvres ?
En 2014, le nombre de foyers allocataires du RSA n’a progressé que de +3,8%, alors qu’il avait augmenté de +7,1% en 2013. Cette aide est versée à deux types de ménages : le RSA dit "socle" est versé aux foyers où personne ne travaille. Si la hausse est moindre, cela peut signifier qu'une partie de ces demandeurs d’emploi ont trouvé un poste.
Et le RSA dit "activité" est distribué aux foyers qui ont des petits revenus, tellement faibles qu’ils doivent être complétés par l’Etat pour atteindre le minimum social. Là encore, la hausse est moindre. En moyenne, les 700 000 personnes qui le perçoivent touchent 176 euros par mois. Pas vraiment le début de la fortune.
Près de 2 millions de personnes au RSA
Reste que 1,87 million de familles (sur)vivent encore grâce au RSA.
Le RSA activité doit disparaître au profit d’une nouvelle "prime d’activité". Elle sera versée à tous ceux qui gagnent chaque mois entre 570 et 1 360 euros net, soit 0,5 et 1,2 fois le smic. Elle va remplacer deux primes existantes : la prime pour l’emploi (PPE) et le revenu de solidarité active (RSA) activité, à partir de l’an prochain.