Le Brexit a eu lieu, le 31 décembre 2020, et il change radicalement la géopolitique européenne et mondiale. Mais avant de voir les effets réels de cette décision britannique, il faudra attendre : malgré un accord de plus de 1.500 pages, de nombreuses questions restent en suspens et des évolutions sont attendues. Néanmoins, le Brexit apporte une première bonne nouvelle pour le quotidien de millions de personnes.
Fin de la TVA sur les protections hygiéniques
L’annonce n’est pas une surprise puisque cela fait près de 9 mois qu’elle a été faite : en mars 2020, Rishi Sunak, ministre des Finances, avait déclaré son intention de supprimer la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur un produit de première nécessité : les protections hygiéniques. Une décision qui semble suivre une tendance de fonds au Royaume-Uni : l’Écosse, qui par ailleurs continue de montrer son attachement à l’Union européenne, les Écossais ayant toujours été fortement opposés au Brexit, a introduit la gratuité pour les protections hygiéniques en novembre 2020.
La décision du Royaume-Uni ne va pas aussi loin et paraît surtout symbolique, mais elle a été accueillie avec joie par les associations féministes qui luttaient contre cette TVA jugée sexiste. Une personne nécessitant des protections hygiéniques n’économiserait en effet qu’environ 45 euros durant une vie entière (puisque seule la taxe est supprimée, pas le coût de ces protections). La suppression de la taxe s'adresse donc essentiellement aux personnes pércaires.
Une taxe imposée… par l’Union européenne
La décision du Royaume-Uni ne pourrait toutefois pas être reproduite en France où la TVA sur les protections higiéniques reste de 5,5% (taux réduit) depuis 2016, après la décision du gouvernement de la baisser. En effet, l’Union Européenne interdit tout simplement que ces produits ne soient pas taxés.
La TVA minimum que doivent obligatoirement imposer les pays européens sur les produits de ce type vendus sur leur territoire est de 5%, donc très légèrement moins que la taxe sur les protections hygiéniques en vigueur en France. Mais à moins d’un changement de réglementation européenne sur le sujet, il sera impossible pour les divers pays-membres de l’UE de suivre l’exemple du Royaume-Uni.