Les positions entre Londres et Bruxelles ont toujours du mal à se rapprocher, alors que les négociations ont débuté dans le cadre du Brexit. Le Royaume-Uni cherche toujours à maintenir un accès au marché unique européen, pour lequel le pays est prêt à verser 40 milliards d'euros.
Mais voilà : la facture qui circule officieusement du côté de Bruxelles évoque plutôt un montant compris entre 60 et 100 milliards d'euros. Cette somme correspond aux contributions que le Royaume-Uni s'était engagé à verser au budget européen et qui ne seront pas honorées en raison de la sortie du pays de l'Union européenne. Le bras de fer sur ce sujet brûlant est loin d'être terminé entre Londres et Bruxelles ; il fait en effet partie des premières discussions entre les deux capitales, avec le sort de la frontière entre les deux Irlande et les droits des citoyens européens résidant outre-Manche.
Un chèque sous condition
En plus de la somme moins importante que Londres serait prêt à verser, le pays y joint une condition : que l'accès au marché unique européen lui soit assuré. Or, Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union, ne veut pas aborder ce point avant que des progrès ne soient réalisés sur les autres demandes de l'UE. Autant dire qu'on assiste à un dialogue de sourds, même si le gouvernement anglais a eu l'occasion d'assurer qu'il honorerait ses engagements financiers. Philip Hammond, le ministre britannique des Finances, a indiqué que le pays s'acquitterait de ses dettes. Mais que le montant de 100 milliards d'euros lui paraissait « fantaisiste »…
Un accès au marché unique
Cette rumeur émanant du Sunday Telegraph proviendrait de sources proches du gouvernement. Ces 40 milliards d'euros seraient versés annuellement par tranche de 10 milliards, à partir de mars 2019 soit la fin des négociations entre les deux parties. Actuellement, elles achoppent toujours sur les points jugés importants par Bruxelles. Du côté de Londres, on souhaite visiblement régler le plus rapidement possible cette question de l'accès au marché unique afin de mettre fin à la période d'incertitude économique actuelle.