Selon une étude américaine publiée dans Science Advance le 2 avril 2021, les roux ressentent différemment la douleur et sont plus sensibles aux médicaments opioïdes à cause d’une mutation génétique. Explications.
Les roux seraient-ils plus « douillets » ?
Depuis que le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont donné une interview et blâmé la reine ainsi que la monarchie anglaise, rien ne va plus chez les roux. Furieuse que de tels propos aient pu être tenus de la part d’une personne qui était un de ses membres les plus prestigieux, l’Association anglaise des cheveux roux (BAG) a décidé d’exclure le prince de la « Ginger Mafia ». Un coup dur pour cette communauté qui vient aussi d’apprendre que les personnes aux cheveux poil de carotte, ou auburn, ressentaient la douleur différemment.
Selon une étude menée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital (États-Unis) et publiée dans Science Advance le 2 avril 2021, les cellules de la peau qui déterminent la pigmentation d'une personne, appelées mélanocytes, jouent un rôle central dans la détermination du seuil de douleur d'une personne. Or, les roux présentent une mutation génétique avec des mélanocytes ayant une version défectueuse d'un récepteur clé.
Les roux sont plus sensibles à la douleur
Cette mutation génétique sur le récepteur de la mélanocortine-1 (MC1R) et qui se trouve sur le chromosome 16, explique, par exemple, pourquoi les roux ne peuvent pas bronzer. Selon les scientifiques, elle provoquerait aussi un déséquilibre chimique entraînant une cascade de différentes hormones qui renforcent l'effet des récepteurs opioïdes bloquant la douleur. Les roux produisant plus de signaux opioïdes, cela explique pourquoi ils présentent une tolérance plus faible à la douleur et sont plus sensibles aux médicaments opioïdes.
Autre signe particulier des roux, ils sont plus sensibles à la sensation de brûlure. Chez les femmes, on sait aussi qu’elles présentent un risque accru d'avoir une endométriose, une maladie de l'utérus. Il paraît aussi que les roux saignent plus lors d'une intervention chirurgicale.