L’heure est-elle comptée pour le Roundup ? Le fameux désherbant bien connu des jardiniers est en effet au centre de la controverse : Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, voudrait voir le produit sortir des rayons des jardineries.
L’annonce en a été faite sur France 3 ce dimanche 14 juin. Ségolène Royal estime que la France doit se montrer « à l’offensive » sur cette question des pesticides et de l’arrêt de leur utilisation. Les services du ministère de l’Écologie ont publié dans la foulée un guide afin de « jardiner responsable », en éliminant de la routine des amateurs à la main verte le glyphosate, le principe actif du Roundup.
Le jardinier doit être responsable
Cet élément indispensable au Roundup a été qualifié de cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon. Certes, l’élément cancérigène est limité, mais le risque existe : de quoi pousser en tout cas les autorités à mettre en place une législation sur le sujet, même si Ségolène Royal s’est montrée floue sur ce plan.
Offensive commune
Ségolène Royal, soutenue dans ce dossier par son homologue à l’Agriculture Stéphane Le Foll, a précisé dans un communiqué daté de jeudi que l’accès aux produits phytosanitaires pour les jardiniers ne pourra se réaliser qu’au travers de « vendeurs qualifiés ». « L'acheteur amateur bénéficiera ainsi d'un conseil renforcé systématique lors de la vente de ces produits avec une information sur les interdictions à venir et les alternatives », explique le communiqué commun.
Du côté de Monsanto, fabricant du Roundup, on fait le dos rond et on affirme vouloir collaborer avec les autorités françaises sur ce dossier.