Livret A, Rio Tinto : même combat ? C'est en tout cas le même scénario qui s'est produit mercredi 12 décembre. Dans la matinée Jean-Marc Ayrault démentait une baisse du taux du Livret A en février 2013, annoncée par Les Echos. Plus tard dans la journée, Le Monde a de son coté annoncé une réflexion de la part du cabinet d'Arnaud Montebourg autour d'une éventuelle nationalisation de l'usine Rio Tinto d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), menacée de fermeture. "Selon nos informations, son cabinet (...) utiliserait à nouveau cette "arme de dissuasion massive" dans les négociations avec Rio Tinto, afin de l'obliger à céder dans des conditions acceptables son usine", écrit le quotidien.
Mais un peu plus tard, le ministre a démenti à son tour dans un communiqué "les informations parues dans le quotidien Le Monde au sujet de l'usine Saint-Jean-de-Maurienne de Rio Tinto Alcan". Le communiqué rappelle aussi que le ministre "a engagé au nom du gouvernement une discussion stratégique avec Rio Tinto Alcan sur l'avenir de la filière aluminium en France, au moment où ce groupe a entamé un processus de cession* de son usine de Saint-Jean-de-Maurienne", ajoutant qu'il "sera attentif à la qualité des projets de reprise, tant sur les plans industriel, financier, qu'en termes d'emploi".
Nationalisera pas apparemment... et pour le Livret A, on va attendre février. C'est sans doute plus prudent.
*Depuis plusieurs mois, Rio Tinto Alcan négocie son contrat d'alimentation de son usine savoyarde avec EDF, l'actuel arrivant à échéance au printemps 2014. La fabrication d'aluminium est particulièrement consommatrice d'électricité et le groupe anglo-canadien a menacé de fermer l'usine s'il n'obtenait pas un prix satisfaisant et ne trouvait pas de repreneur.