A force de ne jamais prendre de vacances et de travailler au moins 14 heures par jour, ils voient leurs revenus augmenter. Encore heureux ! Le revenu moyen des chefs d'exploitations agricoles (non salarié) a augmenté de 9,4% entre 2011 et 2012 pour atteindre 38 000 euros par an. Cela fait un quart de siècle qu'il n'a pas été aussi élevé ! Selon le ministère de l'Agriculture, ces revenus en hausse sont notamment dûs aux bons résultats des grandes cultures, dont les céréales et les oléagineux.
Certains agriculteurs mieux lotis que d'autres
Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. Et dans certaines spécialités tout comme dans certaines régions, certains agriculteurs peinent à boucler les fins de mois. Les céréaliers s'en sortent bien : il faut dire que le prix des céréales a encore augmenté de 20% l'an dernier. Contrairement aux maraîchers, aux arboriculteurs, ainsi qu'aux éleveurs de porcs et de volaille, qui eux ont davantage souffert. Pire, les viticulteurs : leur revenu "risque d'atteindre son plus bas niveau depuis les années 2000" selon le ministère. Pourquoi ? Car 2012 a été une année maigre en récolte, la plus faible depuis 40 ans dans quasiment tous les vignobles, en raison de conditions climatiques particulièrement défavorables.
Un revenu moyen largement inférieur dans le sud
Quant aux régions, mieux vaut diriger une ferme dans le nord que dans le sud, où le revenu moyen est inférieur à 25 000 euros, soit à peine plus de 2 000 euros par mois...
De manière plus générale, comme le rappelle Le Figaro, le visage de l'agriculture française s'est totalement métamorphosé ces cinquante dernières années : les exploitations sont cinq fois plus grandes, quatre fois moins nombreuses et surtout elles nourrissent sept fois plus de personnes.