Le ministère de l'Agriculture a annoncé vendredi dernier que l'ensemble des acteurs de la filière du lait se sont mis d'accord sur une augmentation des prix. Les producteurs étaient vent debout depuis le début de la semaine.
Une très légère augmentation
Nombreux sont les secteurs en crise et le ministère de l'Agriculture s'attaque aux problèmes un à un. Après la viande, Stéphane Le Foll s'attaque à la crise du lait. Le ministre a rencontré vendredi dernier les professionnels de la filière. L'objectif : s'entendre pour une revalorisation des prix. Les discussions ont abouti sur un plancher qui a été fixé, le prix ne pouvant plus descendre sous les 340 euros pour 1000 litres jusqu'en décembre prochain, a précisé dans la foulée la FNSEA. En conséquence, au niveau du consommateur, le prix du litre de lait pourrait augmenter de quatre centimes environ.
L'ensemble des opérateurs de la filière - éleveurs, industriels et distributeurs - ont discuté durant trois heures pour parvenir à cet accord autour de Stéphane Le Foll, a confirmé un représentant de la grande distribution, Xavier Beulin.
Les éleveurs appelés au calme
Il a appelé les éleveurs qui bloquent encore des routes "à la pondération et au discernement", insistant sur « l'état d'esprit très constructif » de chaque parti quant « à la recherche d'une solution durable au moins jusqu'à la fin de l'année »: « Chacune a pris conscience qu'après plusieurs mois de déflation des prix alimentaires », il faut rattraper le coup. « Cette hausse vise à nous permettre de couvrir nos frais de production, elle ne nous satisfait pas mais elle permet au moins ça » a indiqué de son côté le président de la fédération des producteurs (FNPL) Thierry Roquefeuil. « On ne règle pas tous les problèmes aujourd'hui, la crise est européenne et des mesures auraient dû être prises au moins depuis début septembre » 2014, souligne-t-il.
Stéphane Le Foll, a obtenu, jeudi 23 juillet, la convocation d'un conseil des ministres européens de l'Agriculture en septembre sur la crise de l'élevage. « La plupart des pays connaissent une situation de tension sur le lait », a ajouté le ministère de l'Agriculture.