Ce jeudi 5 décembre 2019 s’annonce particulièrement compliqué en France, une mobilisation massive contre la réforme des retraites étant prévue. La SNCF, particulièrement touchée, ne prévoit que 10 % des trains tandis que l’ensemble des corps de métiers, du public comme du privé, se prépare. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a toutefois déjà cédé : le régime spécial des policiers est maintenu.
La crainte d’une grève des forces de l’ordre
Pas moins de 6.000 policiers et gendarmes sont attendus à Paris où le gouvernement craint des débordements lors des manifestations contre la réforme des retraites. Des black blocs seraient même attendus, ce qui ne serait pas étonnant.
Mais le gouvernement a risqué de voir les policiers se ranger du côté des manifestants : également touchés par la retraite, des syndicats avaient appelé à faire grève et à fermer des commissariats. Afin d’éviter ce problème, le gouvernement a déjà cédé sur la réforme qui est censée « concerner tout le monde » : un premier régime spécial est donc maintenu, même s’il pourrait être amendé.
Une lettre aux forces de l’ordre pour les rassurer sur leur régime spécial
Le 4 décembre 2019, à la veille de la mobilisation, Christophe Castaner a envoyé une lettre aux policiers, dévoilée par France Info. Dans celle-ci il précise qu’ils conserveront, après la retraite, « leurs droits à un départ anticipé » et « des niveaux de retraits comparables aux pensions actuelles ». Il précise également que « ces garanties seront inscrites dans le futur projet de loi portant création du système universel ».
Ainsi, alors que l’ensemble des corps de métiers craint une perte de revenus et que les pensions baissent, les policiers bénéficient déjà d’une exception aux règles du système universel que veut mettre en place le gouvernement.
Un pied de nez fait aux manifestants des autres corps de métier qui, de plus, ne convainc pas les policiers. Ces derniers restent mobilisés car les garanties apportées par le gouvernement à leur régime spécial ne leur suffit pas.