Le printemps s'annonce morose pour eux : taxation de 0,3 % supplémentaire des retraites décidée en projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, revalorisation de la retraite de base de 1,3 % seulement, et, pour les complémentaires, de 0,8 % pour l'ARRCO et de 0,5 % pour l'AGIRC !
Pourtant, l'immense majorité des retraités de notre pays vit avec des retraites modestes. L'argument selon lequel ils auraient « un train de vie supérieur aux actifs » ne tient plus : ce ne sont pas les salaires qui augmentent mais la précarité des actifs.
L'explosion des temps partiels subis – notamment pour les femmes -, des contrats précaires qui deviennent la règle, des périodes de chômage conduisent à un tassement sans précédent des salaires. Ceci n'est d'ailleurs pas sans conséquences sur les revenus des futurs retraités.
Pour les 11 millions de retraités du régime général, l'accord sur les retraites complémentaires a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le gouvernement a donné raison au MEDEF : la valeur des points ARRCO et AGIRC (non-cadres et cadres) serait appelée à évoluer pendant trois ans à un rythme inférieur à l'inflation (-1 point).
C'est une très mauvaise nouvelle pour les retraités, dont le pouvoir d'achat continuera de baisser, comme pour les futurs retraités, puisque la valeur du point est aussi utilisée pour le calcul des futures retraites.
Pour toutes ces raisons, je serai aux côtés des retraités qui défendent leur dignité et leur droit, après des années de labeur, à percevoir le salaire différé que constitue la pension de retraite.