HSBC a présenté vendredi 20 septembre 2013 son étude sur l'avenir des retraites. D'après cette étude, les actifs présentent un paradoxe : ils s'attendent à recevoir une faible retraite, mais ne la préparent pas suffisamment.
Une retraite pas suffisamment préparée
Refuserait-on de vieillir ? Préparer sa retraite ne semble pas tant préoccuper les Français. Les Français épargnent, certes, mais plus pour pallier les imprévus que pour préparer leur retraite. Or on gère différemment une épargne de court terme et de long terme.
Pourtant, les actifs français semblent avoir intégré le fait que la part de leurs revenus assuré par les organismes publics allait probablement s'amenuiser. Ils estiment ainsi que les pensions publiques ne représenteront plus que 57 % de leur retraite future. La part de l'épargne dans le financement de leur retraite grimperait alors à 17 %.
Les retraités français ont quant à eux conscience de ne pas s'être suffisamment préparés à la retraite. Près de la moitié des retraités français réalisent avoir surestimé les revenus effectivement perçus à la retraite. 42 % déclarent même avoir perdu entre un quart et la moitié de leurs revenus en partant à la retraite. Paradoxalement, seuls 39 % regrettent de ne pas avoir épargné davantage.
Pour compléter leurs retraites, les actifs comptent sur leur épargne retraite, leur épargne personnelle, leurs comptes personnels, leurs investissements, leur plan d’épargne retraite via l'entreprise, ou encore l'héritage. Là encore, on observe un décalage : deux tiers des retraités espèrent léguer un héritage, mais seul un tiers des actifs s'attend à en recevoir un. Le montant moyen de l'héritage attendu s'élève à 55 850 €, une somme qui sera en partie consacrée au financement de la retraite pour la moitié des actifs.
Des difficultés supplémentaires pour les futurs retraités
Les futurs retraités non seulement recevront une retraite moins élevée que leurs aînés, mas s'attendent en plus à avoir plus de personnes à charge pendant leur retraite. Les actifs sont 61 % à estimer qu'ils auront au moins une personne à soutenir, enfants, parents, ou petits-enfants. Aujourd'hui, 44 % des retraités déclarent avoir au moins une personne à charge.
Face à ces nouvelles difficultés, plus d'un actif sur dix estime qu'il ne pourra jamais prendre définitivement sa retraite. Cette proportion atteint même un tiers chez les actifs en fin de carrière (55-64 ans) !
Pourtant, l'épargne des actifs restent majoritairement consacrée à leur retraite reste minoritaire, et les sommes que 28 % des actifs reçoivent de leurs parents, que ce soit un don ou un prêt, est allouée majoritairement à des dépenses immédiates. Une gestion qui semble souligner un déni de vieillesse. La retraite ? « On verra plus tard ! »