Les syndicats et le patronat doivent à nouveau se rencontrer demain pour tenter de trouver une solution au problème des retraites complémentaires, dont le système est au bord de la faillite. Le problème, c'est que chaque camp rejette catégoriquement les solutions proposées par l'autre. Un véritable casse-tête chinois, qui dure depuis des mois !
Vers une baisse des pensions ?
Environ 18 millions de personnes cotisent soit à l'Agirc (cadres), soit à l'Arrco (tous les salariés du privé).
Si aucun accord n’est trouvé, il existe plusieurs options, défendues par les deux camps : d'un côté, le Medef suggère que le montant des pensions soit revu à la baisse, ou que l'âge de départ à la retraite soit reculé, ou que des décotes (temporaires ou définitives) soient imposées aux actifs qui prendraient leur retraite avant un certain âge (le chiffre de 67 ans est évoqué).
Halte là, s'insurgent les syndicats qui eux prônent des hausses de cotisations ou un alignement des salaires hommes-femmes
Urgence et mécontentement à la clef
Dans tous les cas, il y a urgence : les réserves de l'Agirc pourraient être épuisées en 2018, et celles de l'Arrco en 2027.
Il faut savoir que pour un cadre, la pension complémentaire représente environ 60% de sa retraite totale. Pour les non-cadres, cela représente 30%. Ce n’est tout de même pas rien.
"Quelles que soient les mesures que l'on retiendra, ça va mécontenter toutes les franges de la population" prévient déjà un des négociateurs.
Et faute d’accord, le gouvernement a déjà prévenu qu’il s’emparera du sujet. Quitte, cette fois, à trancher dans le vif.