Eco Digest du 7 juin 2012 (1) – Les promesses de campagne seront tenues... mais de façon mesurée. C’est le message que semble lancer Matignon notamment sur le dossier des retraites. Le gouvernement annonce donner un coup de pouce aux mères de famille et aux chômeurs qui ont commencé à travailler tôt : à partir du 1er novembre, ces deux catégories d'actifs pourront valider deux trimestres supplémentaires pour faire le compte des annuités et partir à la retraite à 60 ans à taux plein. Un geste à 1,1 milliard d’euros la première année, et à 3 milliards en 2017, a précisé Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales. 110.000 personnes devraient être concernées par cette mesure l'an prochain. Une mesure “qui ne va pas dans le bon sens” et qui risque d’etre “néfaste pour l’économie” a déclaré la patronne du Medef, Laurence Parisot, hier soir à Orléans.
Sur le SMIC, Michel Sapin est prudent : le salaire minimum sera bien valorisé mais il faudra attendre juillet pour savoir de combien. Dans Les Echos, le ministre du Travail explique que rien n'est encore arrêté, mais “l'enjeu est que les salariés ne restent pas trop longtemps au SMIC”. Michel Sapin confirme également que la TVA sociale voulue par Nicolas Sarkozy sera abrogée. Quant au ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, il a confirmé que rien ne sera annoncé sur la fiscalité avant cet été. “Soyez patients” a-t-il déclaré aux journalistes...
- Le directeur général de l'organisation bancaire mondiale IIF, Charles Dallara, devrait annoncer sa démission dans la journée, selon une porte-parole d’IFF citée par l’AFP. Charles Dallara était en poste depuis 19 ans. L’IIF représente les créanciers bancaires dans les négociations avec la Grèce.
Toujours beaucoup de coups de fils entre capitales occidentales : le Barack Obama a discuté avec la chancelière allemande Angela Merkel, puis avec le chef du gouvernement italien Mario Monti sur les mesures nécessaires à renforcer la zone euro. Le président américain, en pleine campagne électorale pour sa réelection, ne ménage ni son temps avec les dirigeants européens ni ses conseils pour sortir de la crise. D’ ailleurs, Barack Obama a pu s’endormir hier soir sur une bonne nouvelle : la banque centrale américaine (Fed) se montre un peu plus optimiste sur la croissance du pays. Dans son Livre Beige publié dans la soirée, la Fed assure que l’économie poursuit son lent redressement outre-Atlantique.