Faillites : le fichage Banque de France « 040 » supprimé pour 140 000 patrons qui ont déposé le bilan

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 9 septembre 2013 à 5h16

C'est une nouvelle capitale pour les milliers d'entrepreneurs qui ont déposé le bilan au cours de ces dernières années. Tout ceux qui ont du fermer leur boîte, ou même seulement fermer une boîte mais qui n'était pas la leur, ont fait la grimace en constatant les dégats collatéraux du dépôt de bilan.

Même si tout se passe bien, que les dettes fournisseurs et URSSAF sont payées, bref, même dans le cas d'une fermeture "clean", le gérant -et les autres éventuels mandataires sociaux comme le directeur général le cas échéant- se retrouvaient fichés par la Banque de France. Un fichage particuliérement gênant. Affublé d'un indicateur "040", pendant 5 ans, le dirigeant ainsi marqué ne peut plus emprunter à titre professionnel comme personnel, ni même obtenir une simple autorisation de découvert !

Le fichage "040" handicapant pour les entrepreneurs

Désormais donc, les fermetures d'entreprise sans faute de gestion ne pourront justifier le classement "040" par la Banque de France. Un peu plus de 140 000 personnes seraient aujourd'hui ainsi fichées et recevront donc prochainement un courrier leur annonçant qu'ils retourneront au classement normal du citoyen lambda, à savoir "000". La mesure annoncée en avril dernier par Fleur Pellerin, la ministre déléguée aux PME, entre en vigueur aujourd'hui.

Faillite : les fournisseurs pourront tenter de convertir leurs dettes en capital

Prochaine étape de la réforme de la procédure de liquidation judiciaire : Permettre aux créanciers d'espérer revoir une partie de leurs dettes. Dans plus de 8 cas sur 10, les créances sur une société qui ferme ne sont pas honorées. Un projet de loi devrait leur permettre, notamment, de proposer un plan de reprise de l'entreprise, en convertissant leurs dettes en capital. Pas sûr que la mesure ne connaisse un grand succès, mais elle aura au moins le mérite d'exister, et pourrait servir d'épouvantail pour les gérants indélicats disposés à "planter" leurs fournisseurs sans crainte de sanction économique...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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