Un pas en avant, un pas en arrière…
Après les avoir tant critiquées du temps de la précédente législature, puis supprimées, voici que la majorité préparerait le grand retour des heures supplémentaires défiscalisées, selon les informations de nos confrères d'Europe 1. Rappelez-vous, dès son arrivée au pouvoir, François Hollande avait rayé la mesure, soupçonnant les entreprises de profiter du système, au lieu d'embaucher des salariés.
La défiscalisation des heures sup', une mesure qui encourage la consommation
Cette mesure avait pourtant le mérite d'encourager la consommation, et donc la croissance, car l'argent gagné, et net d'impôt, pouvait alors être directement réinjecté dans la société. Mais l'eau semble avoir coulé sous les ponts depuis mai 2012…
Fin août dernier, plusieurs élus de gauche ont exprimé leur conviction par rapport à cette "erreur", privant des millions de salariés, modestes, d'un peu plus de pouvoir d'achat. Selon Europe 1, Bercy ferait donc machine arrière et plancherait sur la possibilité de réintroduire ce système, mais exclusivement pour les salariés les plus modestes. Les heures sup' défiscalisées pourraient donc voir le jour dans le budget 2014.
Une mesure exclusivement réservée aux salariés modestes de PME-PMI
Au niveau des chiffres, cela impliquerait d'accorder une franchise d'impôts comprise entre 1 000 et 1 500 euros aux salariés qui feraient des heures supplémentaires au sein des PME-PMI. Les grandes entreprises ne seraient, en revanche, pas concernées par le dispositif. Pour François Hollande, il faudrait que le Parlement aille précisément dans ce sens. Car cette nouvelle mesure coûterait 800 millions d'euros, une somme bien loin des 3 milliards d'euros de l'ancien dispositif de Nicolas Sarkozy.
Côté ténors du PS, Michel Sapin, le ministre du Travail, reste opposé à la remise en question de la fiscalisation de ces heures, tout comme Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale.