Après avoir fait les heures de gloire de l’automobile dans la décennie 2000 avec des marques emblématiques telles que TomTom, le GPS, cantonné à sa fonction de navigation routière, est progressivement devenu une banalité dans l’automobile.
Le buzz créé par la voiture autonome, ou pour le moment semi-autonome, a éclipsé le GPS en propulsant sur le devant de la scène d’autres technologies : caméra mono ou stéréoscopiques, Lidar, radar, pour positionner avec précision un véhicule sur une voie de conduite.
Il s’avère néanmoins que ces technologies ne sont pas complètement infaillibles, comme plusieurs nouvelles récentes nous le rappellent.
Fortement médiatisés, les déboires de Tesla avec l’agence de la sécurité routière américaine (NHTSA) concernent 11 crashs depuis 2018. Dans ces derniers les voitures du constructeur, avec le controversé Autopilot utilisant sur des caméras, ont embouti des véhicules de premier secours déployés sur des accidents de la route.
En Octobre 2021 une étude de l’AAA, association américaine d’automobilistes, démontrait, tests à l’appui, que les systèmes de maintien automatique sur la voie de véhicules de quatre constructeurs automobiles (Buick, Hyundai, Volkswagen, Toyota) étaient incapables de fonctionner sous la pluie dans 69% des essais réalisés. De quoi se donner quelques frissons…
On se rappellera par ailleurs que la plupart des expériences nord-américaines de voitures autonomes ont lieu sous le soleil radieux et la météo clémente du Texas, du Nevada, ou de la Californie…CQFD.
Du GPS au GNSS
Pour répondre aux limites de ces nouveaux capteurs et des logiciels de reconnaissance d’image et d’intelligence artificielle, le GPS a une nouvelle histoire à raconter.
En effet, dans la dernière décennie trois nouvelles constellations de satellites de navigation ont vu le jour : GLONASS (russe), BeiDou (chinoise) et Galileo (européenne). Ces déploiements permettent aujourd’hui à une voiture d’utiliser une centaine de satellites, dits “GNSS“ (Global Navigation Satellite Systems), au lieu des seuls 24 de la constellation“GPS“ américaine.
Par ailleurs, chacun de ces satellites diffuse aujourd’hui ses messages sur plusieurs fréquences, jusqu’à trois en parallèle. Reçues par des puces multi-fréquences disponibles depuis quelques années, ces signaux parallèles améliorent la précision et l’intégrité du positionnement.
Venant ainsi compléter en précision les autres capteurs de la voiture, le GNSS a l’énorme avantage d’offrir un positionnement absolu, là où une caméra ou un Lidar positionnent le véhicule par rapport à des éléments de la voirie, eux même localisés sur une carte digitale. Le GNSS constitue un moyen efficace pour apporter une redondance, et donc une sûreté du positionnement, indispensable pour les aides à la conduite et, demain, pour la mobilité autonome des personnes et des marchandises.