Pour une fois que ce n'est pas le contraire... ! Au mois de mars, l'activité semble avoir repris des couleurs dans l'Hexagone, alors même qu'en Allemagne, elle ralentit (tout en restant à un niveau élevé).
La reprise "s'élargit pour inclure la France"
En mars donc, l'indice PMI, qui mesure l'activité mensuelle du secteur privé et par là-même la bonne santé de l'industrie et des services, secteurs clés des pays développés, a grimpé en France à 51,6, contre 47,9 en février. Pour mémoire, au-dessus de la barre fatidique des 50, cela signifie que la croissance est en marche, au-dessous, il est synonyme de récession.
C'est d'autant plus une bonne nouvelle que cela faisait 31 mois que cet indice chutait ou du moins stagnait, à un niveau de surcroît bien inférieur à la moyenne européenne (53,2 en mars), et américaine par la même occasion.
Un « énorme comeback » qui « fait plaisir à voir »
Le pays serait-il en passe de sortir de la spirale infernale où il se trouvait ? Possible. "La dynamique de la reprise se confirme. L'un des signes encourageants qu'en tireront les décideurs politiques est que le phénomène s'élargit pour inclure la France" a commenté un économiste chez Markit, le cabinet d'étude en charge des indices PMI.
Voilà donc la France de nouveau « sur le chemin de la croissance ». De quoi arranger les affaires du gouvernement, qui parle de reprise depuis des mois, sans qu'on en voit véritablement la couleur !
Même le site américain Business Insider salue les prouesses de l'économie française, en évoquant un « huge comeback » qui « fait plaisir à voir », non sans avoir rappelé au préalable que « pendant plusieurs mois, la France a eu l'économie la plus horrible des gros pays d'Europe (« the ugliest big economy in Europe »), coulant alors que tout le monde se relevait ».
En revanche, du côté de l'Allemagne, l'indice PMI a reculé en mars à 55 points, contre 56,4 le mois précédent. "Même avec ce flottement en mars, l'Allemagne continue de mener la reprise en Europe" tempère un analyste.