Un amendement a été adopté à l'Assemblée nationale pour que les restaurateurs et débits de boisson soient obligés de mettre à disposition des doggy bag à leurs clients. L'obligation n'est pas encore effective, il faut encore le vote des députés pour valider cet amendement.
Réduire de moitié le gaspillage alimentaire
Vous ne finissez jamais vos plats au restaurant ? Pas de panique, des élus ont pensé à vous. Vous pourrez peut-être bientôt partir en emportant les restes de votre repas. En effet, la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale vient d’adopter un amendement en ce sens. Il propose d’obliger les restaurateurs à fournir à leurs clients un doggy bag.
Pour rappel, cette pratique américaine consiste à emporter dans une barquette les restes de son repas au restaurant. Très répandue dans les pays anglo-saxons, elle demeure encore peu courante en France. Toutefois cet amendement ne sera définitivement adopté qu’après l’aval de l’ensemble des députés. Le but est notamment de réduire de moitié le gaspillage alimentaire selon les députés. Les pertes alimentaires au restaurant seraient en effet cinq fois plus nombreuses qu’à la maison.
Des pertes d'aliments cinq fois plus élevées au restaurant qu'à la maison
Une nouvelle plutôt bien accueillie dans le milieu. « C’est une très bonne chose », se réjouit ainsi Jean-Philippe Deschamps, président de la branche restauration au sein de l’Union des Métiers et des Industries Hôtelières de la Haute-Garonne (UMIH). À présent retraité, l’ancien restaurateur confirme que la pratique rentre peu à peu dans les mœurs. Et de poursuivre sur La Dépêche : « Il y a dix ans, aucun client ne demandait à ramener son repas chez lui. Aujourd’hui, environ six clients sur dix le font lorsque nous leur proposons. Les gens sont plus sensibles au gaspillage et au prix des choses. »
En effet, aujourd'hui, les pertes des aliments sont 5 fois plus élevés au restaurant qu'à la maison. En résumé, cela représente 157 grammes par personne et par repas. Les élus de cette commission veulent obliger les patrons de cafés, de bistrots et autres bonnes tables à mettre à disposition de leurs clients un « doggy bag ».