Une application et un site Internet édités par le Ministère de l’Agriculture permettent d’avoir une idée sur le respect des règles d’hygiène dans des restaurants, des commerces de bouche, des magasins alimentaires voire des établissements de transformation comme des abattoirs.
Seuls 457 restaurants sont actuellement référencés
L’application Alim’Confiance (pour iPhone et Android) et son site Internet recensent sur une carte tous les établissements ayant fait l’objet d’un contrôle dans les 365 jours précédents. 457 restaurants à travers la France y sont actuellement référencés, tout comme 527 lieux de restauration collective, 73 boucheries-charcuteries et 35 magasins d’alimentation générale. Ce n’est bien entendu qu’une petite partie des établissements alimentaires que compte l’Hexagone : un restaurant peut être contrôlé tous les six mois comme tous les six ans, voire jamais depuis le contrôle réalisé à son ouverture. Afin de décider de la fréquence des contrôles, les inspecteurs évaluent le risque pour la santé publique que présente l’établissement. Ne vous étonnez donc pas si en vous connectant, vous ne trouvez pas d’informations sur l’établissement qui vous intéresse, ni sur aucun autre aux alentours.
Pour faire le plus simple possible, les résultats du contrôle sont présentés sous forme de notes : « très satisfaisant », satisfaisant », « à améliorer » et « à corriger de manière urgente ». Si les deux premières notes sont des témoignages de fiabilité, la note « à améliorer » est attribuée aux établissements où une mise en demeure a été adressée à l’exploitant pour procéder à des mesures correctives, et où un nouveau contrôle aura prochainement lieu. La dernière note, « à corriger de manière urgente », est attribuée aux établissements non conformes susceptibles de mettre en danger la santé du consommateur. Il s’agit souvent d'une fermeture administrative.
Les contrôles d’hygiène, de quoi s’agit-il ?
Les fameux contrôles sont réalisés par les Directions départementales de la protection des populations. Les inspecteurs de la DDPP vérifient le respect de la maîtrise de la chaîne du froid et du chaud, le respect des dates limites de consommation, les températures de conservation des matières premières et des plats élaborés, le bon fonctionnement des systèmes d’aération… Ils s’assurent, entre autres, que les approvisionnements proviennent de fournisseurs autorisés et que les contenants sales ne traversent pas les zones propres avant d’être lavés.
Lors de ces contrôles, les agents ont le droit d’obtenir communication de documents professionnels, d’en prendre copie, de saisir tout document ou support professionnel, de prélever des échantillons pour les envoyer en expertise dans un laboratoire et de solliciter tout renseignement auprès du personnel, le secret professionnel ne pouvant pas être invoqué. Pour les établissements contrôlés, l’opposition, de même que toute entrave à un contrôle, est un délit puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.