La date tant attendue de la réouverture approche mais face aux nombreuses restrictions qui l'entourent, certains restaurateurs hésitent à attendre le mois de juin avant de lever le rideau.
Les restaurateurs hésitent encore
Dans une interview donnée à 20 Minutes, Jean Terlon, vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), a évoqué la probabilité que peu de restaurateurs allaient réellement rouvrir leurs portes le 19 mai 2021. Si les restaurateurs ont été soulagés de voir se profiler à l'horizon la réouverture du mois de mai, trop d'impondérables sont à prendre en compte pour une réouverture sereine.
Jean Terlon explique : « Une terrasse, c'est très sympa, mais seuls 40 % d'entre eux possèdent de vraies terrasses. Donc le 19 mai, 60 % des restaurants ne pourront pas rouvrir. Avec une terrasse, il faut qu'il fasse beau, qu'il n'y ait pas de vent, pas de pluie. Et quand vous l'ouvrez, vous ouvrez un restaurant. Vous réintroduisez des dépenses sans connaître les recettes. Sans compter la taille de la terrasse : si vous avez une capacité de 25 couverts réduite à 15 ou 10, ça ne sert à rien d'ouvrir ».
Ainsi, selon lui, face à cette multitude d'inconvénients, peu de restaurants et de bars vont rouvrir au public le 19 mai 2020. Pour Jean Terlon, la situation est claire : « Certains vont préférer ne pas rouvrir par manque de rentabilité et attendre l'ouverture complète du restaurant au mois de juin ».
Un fonds de solidarité sur-mesure
Autre problème qui se profile à l'horizon, le manque de personnel. « Entre 100.000 et 130.000 personnes qui travaillaient dans la restauration se sont réorientées » explique Jean Terlon, qui estime que beaucoup ne reviendront pas dans le secteur après avoir « vécu pendant huit mois une vie normale avec des soirées, sans travailler les week-ends ».
Face à cette forte hésitation, le gouvernement a rappelé qu'un fonds de solidarité sur-mesure serait mis en place pour les aider au moment de la réouverture. Cependant, le ministre délégué aux PME, Alain Griset a rappelé mardi 4 mai sur Sud Radio que l'aide serait conditionnée à la réouverture. « Il y aura un accompagnement, mais il est évident que chacun doit reprendre l'activité. Les restaurateurs nous ont beaucoup demandé de rouvrir, je ne comprendrais pas pourquoi certains resteraient fermés », avait-il alors déclaré.