Décidément, ce Gouvernement a le chic pour détruire ce qui marche en France. Après avoir remis en cause le statut des auto entrepreneurs qui avait permis à un million de personnes de le devenir, il s'est attaqué fiscalement aux emplois de service, un gisement d'activités pourtant sans précédent et très porteur pour notre pays.
La cascade de mesures fiscales qui s'est abattue sur les services à la personne (baisse de la déduction de l'IRPP ; suppression du forfait sécurité sociale ; hausses successives de TVA) a eu une conséquence immédiate : la suppression de nombreux emplois et le retour du « travail au noir » avec pour corollaire une chute des recettes fiscales de l'Etat. Les services à la personne ont en effet enregistré une baisse d'activité de 20% depuis le début de cette année avec à la clé des milliers de licenciements.
Une fois de plus, le Gouvernement a voulu s'attaquer aux « prétendus riches », à celles et ceux qui paraît-il auraient les moyens d'employer du personnel à domicile. Aveuglés par cette idéologie d'un autre siècle, largement inspirée par la lutte des classes, les résultats ne se sont pas fait attendre : ce sont les personnes les moins qualifiés qui ont fait les frais de ces mesures ineptes.
Des dizaines de milliers de femmes de ménage, de garde d'enfants, d'aides à domicile, une population féminine à 80% ont vu leurs emplois supprimés ou leurs revenus amputés, avec un avenir fragilisé compte-tenu du non-paiement des cotisations sociales. Des centaines de milliers de personnes, qui ne sont pas des personnes aisées mais souvent des personnes âgées ont vu également les prestations dont elles ont besoin diminuer à la fois quantitativement et en qualité.
Enfin l'Etat n'y retrouve pas son compte non plus : on estime que la seule suppression du forfait social qui devait rapporter 370 millions d'euros a détruit 40 000 emplois en un trimestre avec un manque à gagner de 500 millions d'euros ! Alors, comme d'habitude, depuis un an, François Hollande se réveille quand le mal est fait : il ne peut que constater l'ampleur des dégâts de ses propres décisions.
La gauche française est décidément incorrigible : incapable de changer de logiciel idéologique, elle s'attaque une fois de plus aux plus faibles et aux plus fragiles.
Une nouvelle démonstration par l'absurde que trop d'impôt tue l'impôt et l'emploi des moins qualifiés.