En présentant sa stratégie dédiée au logement, le gouvernement s’est notamment fixé comme objectif de « multiplier les rénovations énergétiques pour éradiquer les bâtiments énergivores et mal isolés ». Las, le chemin sera long…
Un déficit d’information
A l’approche de l’hiver et suite à l’annonce de nouvelles mesures du Plan Climat par Nicolas Hulot en début de semaine, l’efficacité énergétique dans le logement s’impose comme une problématique clé de cette rentrée. Dans ce contexte, Quelle Energie, un site internet de conseil en économies d'énergie pour les particuliers, a interrogé les Français sur leurs attentes vis-à-vis des aides de l’Etat en matière de rénovation énergétique.
Déperdition thermique, pollution atmosphérique, factures d’énergie qui s’envolent… les installations de chauffage inefficientes ou les défauts d’isolation des logements impactent fondamentalement la qualité de vie des particuliers. Pour y remédier, les Français peuvent investir dans des travaux de rénovation énergétique, aujourd’hui soutenus par de nombreuses aides et subventions.
L’étude démontre un déficit d’information et d’accompagnement autour de ces dispositifs. Il est la première cause identifiée par les Français qui n’ont pas bénéficié d’aides dans leur projet de rénovation.
Démarches trop complexes
« Faute d’une information suffisante sur les différentes aides à la rénovation énergétique, de trop nombreux Français n’en bénéficient pas. Certains renoncent même à lancer leur projet pour des raisons financières, n’ayant malheureusement aucune idée des aides auxquelles ils peuvent avoir droit », explique Mael Thomas, directeur général de Quelle Energie.
Ainsi 28 % des Français ont fait réaliser des travaux de rénovation énergétique sur ces trois dernières années, mais 41 % d’entre eux n’ont bénéficié d’aucune aide de l’Etat. Dans plus d’un cas sur trois (38 %), la méconnaissance des dispositifs d’aides existants ou la complexité des démarches est mise en cause.
Quant à ceux qui ont bénéficié des aides -58 % des Français tout de même-, plus de la moitié (56 %) jugent les démarches trop complexes. Cette complexité représente un frein important dans la décision de se lancer dans un projet de travaux d’économie d’énergie.