Orly Sud et Orly Ouest, inaugurés successivement en 1961 et 1971, ont certes connu des travaux d’entretiens ponctuels, mais ont depuis beaucoup vieilli et nécessitent aujourd'hui un solide réaménagement.
Moins d’un mois avant son départ à la retraite, Pierre Graff le PDG d’Aéroports de Paris, a présenté un ambitieux projet afin d'améliorer la fluidité, augmenter l’espace et les services de l’aéroport d’Orly. "Jusqu'à maintenant, nous avons fait du pointillisme", reconnaît-il. "Il s'agit désormais de remettre Orly au niveau des meilleurs standards européens, de s'adapter à l'augmentation du trafic vers l'international et aux nouvelles attentes des passagers", ajoute-t-il.
Environ 100 000 m2 de surface supplémentaire seront ainsi créent pour accueillir les passagers, de plus en plus nombreux. En dix ans, les vols européens ont en effet augmenté de 14 points, passant de 14 % en 2001 à 28 % en 2011. Pour Franck Mereyde, directeur de l'aéroport, "cette réalisation est essentielle, aussi bien pour nos passagers que pour les compagnies aériennes présentes à l'aéroport Paris-Orly". Car si ce plan n’a pas pour but premier d’augmenter la capacité des terminaux, il doit "améliorer radicalement la qualité du service que nous offrons aux passagers", explique –t-il dans Le Nouvel Observateur.
L'objectif majeur du plan d’ADP : la construction d’un édifice entre Orly Ouest et Sud, un bâtiment de 80 000 m2 qui permettra d’unifier les deux aérogares, n'en faisant plus qu'un. "À l'origine, il était question de construire un bâtiment éphémère, le temps d'effectuer des travaux d'aménagement dans le hall 3 du terminal Ouest", explique Pierre Graff.
"Très vite, l'intérêt d'une construction pérenne et moderne qui transformerait les deux terminaux en une seule et même aérogare s'est imposé". "L'édifice, baigné de lumière naturelle, affichera entre 9,5 et 10 mètres de hauteur sous plafond pour plus de visibilité et de lisibilité. Nous voulons une organisation spatiale simple, évidente, fluide, apaisante", explique François Tamisier, l'un des architectes d'ADP, au quotidien Le Figaro. Toute une partie du bâtiment devrait être ainsi décorée d'un mur d’eau et de nombreuses œuvres d’art contemporain.
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