Malgré un premier échec à s'imposer en Chine, qui s'est concrétisé par la fin de la coentreprise avec Dongfeng, Renault a toujours l'intention de bâtir sa marque dans l'empire du milieu. Le constructeur automobile a confirmé une nouvelle coentreprise, cette fois avec Geely.
La Chine est le premier marché mondial pour l'automobile, et pourtant il est très difficile pour les constructeurs occidentaux de s'y implanter. Renault s'y est cassé les dents une première fois : le groupe français a dissout l'an dernier la coentreprise qu'il possédait avec Dongfeng Motor Group. Mais malgré les difficultés, Renault retourne au combat et s'allie cette fois avec Geely Automobile Holdings, qui produit des automobiles depuis 1997 (l'entreprise détient également la marque Volvo). Les deux sociétés ont confirmé ce partenariat dans un communiqué commun.
Effacer l'échec chinois
La coentreprise va utiliser les technologies, la chaîne d'assemblage et les usines de Geely, pour produire des véhicules hybrides sous la marque Renault. Charge ensuite au partenaire français de vendre ces voitures et d'en faire la publicité en Chine. À terme, une usine commune pourrait voir le jour en Corée du Sud, là aussi pour y écouler ces véhicules. Renault est présent dans ce pays depuis des années. Les deux constructeur ont également l'intention de concevoir des voitures purement électriques, ce qui leur permettra peut-être de s'adresser au marché européen.
Fin des hybrides en 2035
La Commission européenne a en effet fait part de son souhait de mettre fin à la vente de véhicules thermiques dès 2035. Ce qui exclut aussi les hybrides. Volvo a annoncé qu'il cesserait la commercialisation de ce type de voitures en Europe en 2030, tout comme Ford et Bentley. La Chine n'a rien annoncé d'équivalent, d'où l'intérêt de Renault pour l'hybride dans ce pays. Le constructeur a les coudées un peu plus franches pour son expansion : après une perte de plus de 7 milliards d'euros l'an dernier, il affiche un bénéfice net de 368 millions d'euros au premier trimestre.