Dans un marché déprimé qui fait face à une transition majeure vers l'électrique, Renault est à la croisée des chemins. Le groupe envisage de séparer son activité thermique et hybride de l'électrique. Une manière de mieux les valoriser, fait valoir le constructeur.
Au cours du premier trimestre, Renault a vendu 552.000 voitures dans le monde, c'est 17% de moins qu'il y a un an. Les volumes de ventes sont au plus bas depuis 13 ans, d'abord parce que l'approvisionnement est difficile et que les pièces manquent, et aussi parce que le constructeur automobile a dû arrêter son activité en Russie alors que le pays représente son deuxième marché après la France. Malgré ce contexte très défavorable, le groupe limite la casse en termes de chiffre d'affaires : 9,7 milliards d'euros, soit une baisse de 2,7% seulement.
Des ventes en berne…
Comme l'ensemble de l'industrie automobile, Renault est pleinement engagé dans la transition vers le tout électrique. D'ailleurs, les voitures électriques ont représenté 36% des ventes totales du constructeur sur les trois premiers mois, un volume en avance sur les prévisions. L'ambition de la marque Renault (on ne parle pas de Dacia ou des autres marques du groupe) est de vendre 100% de véhicules électriques à l'horizon 2030.
… mais l'électrique en forme
Dans cette optique, l'entreprise a annoncé qu'elle réfléchit à la possibilité de scinder ses activités : d'un côté, le thermique et l'hybride dont le développement se partagerait entre l'Espagne et la Roumanie, de l'autre l'électrique avec un pôle d'excellence en France. Une introduction en Bourse de l'entité électrique pourrait même être organisée au second semestre 2023. Si ce n'est pas possible, Renault pourrait séparer les résultats des deux activités afin de mieux les valoriser aux yeux des investisseurs.