La saison des assemblées générales des boites du CAC est lancée, et si ça n'est pas encore la révolution, les actionnaires commencent à faire entendre leur mécontentement.
Ce qui les énerve ? La rémunération des patrons. Il faut dire que si elles ont progressé en 2014 (3,820M€ en moyenne, +10% vs 2013), leur indexation sur le rendement de l'action reste, selon les analystes, "ténue".
Du coup, les actionnaires rechignent de plus en plus à approuver les compensation packages des boss du CAC. 25% des résolutions d'assemblée générale de boites du CAC40 ont été "contestées" cette année. C'est 3x plus que l'année dernière.
Christopher Viehbacher (ex-patron de Sanofi) et Jean-Paul Agon (L'Oréal) – recordmen 2013 (respectivement 8,2M€ et 8,1M€) – et leurs copains doivent-ils s'en faire ? Pas trop quand même : en France, une résolution d'AG est dite "contestée" lorsqu'elle n'atteint pas les 80% de voix pour (ce qui s'explique par le taux de participation aux AG et la structure du capital/droits de vote). On respire.
A noter quand même : les actionnaires de Danone ont voté à 47% contre la rémunération de Franck Riboud (6M€, +39%) et ceux de Renault n'ont approuvé celle de Ghosn (7,1M€, +174%) qu'à 58%
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