Les négociations devaient s'achever fin décembre, puis, obtinrent un mois de rab. On ne s'y attendait plus et pourtant c'est fait, ou "ce serait fait" : Google et les éditeurs de presse auraient trouvé un accord pour la rémunération des médias français repris par Google News.
On attend d'en savoir plus ce soir ou dans le week-end, mais les médias qui étaient installés à la table des négociations pour représenter -en théorie- tous les autres, eux, semblent savoir. Curieusement, c'est sur les Echos.fr et Le Point.fr que l'info est sortie en premier ce vendredi soir. Et ce sont eux justement eux qui négociaient pour les autres (avec le Figaro et le Nouvel Obs), ou tout au moins, pour les médias dit "IPG", d'intérêt politique et général. [NDLR : Economie Matin a été reconnu "IPG" par la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse en septembre 2012].
D'après les premières fuites (notamment celles du Monde, mi-janvier), on parle d'une enveloppe annuelle de 50 millions d'euros, qui pourrait prendre la forme d'achat d'espace publicitaire par Google sur les médias concernés. Pourquoi de l'achat de publicité, et non le versement de droits d'auteurs, ou dérivés ? Parce que Google se refuse pour le principe à reverser des droits, ce qui d'ailleurs, poserait aussi des problèmes aux médias eux-mêmes, probablement obligés de partager avec leurs journalistes, même si les contrats de travail prévoient déjà normalement le versement de droits pour l'usage sur Internet de leurs papiers.
L'autre intérêt de la publicité comparé au versement de droits d'auteur ou dérivés, ou encore à une taxation, c'est que Google, en achetant des pages de pub ou des bannières, a tout de même un service en retour de son argent : encore plus de visibilité et de notoriété ! Acheter de la pub n'est pas non plus comptablement percu comme un impôt.
Une conférence de presse commune entre le président de la République et le patron de Google, Eric Schmidt, a eu lieu ce soir, présentant les détails de l'accord