La rémunération de Carlos Ghosn, le PDG de Renault, ne devrait pas faire polémique cette année. Le dirigeant a en effet accepté le principe d'une baisse de salaire qui devrait se monter à 26%, selon Les Echos.
Pour obtenir un mandat de quatre années supplémentaires à la tête du constructeur automobile, Carlos Ghosn avait accepté en début d'année une baisse de son salaire d'environ 30%. De quoi satisfaire l'État, actionnaire de Renault à hauteur de 15% du capital de l'entreprise, et qui a voté à plusieurs reprises contre les rémunérations du PDG du groupe. Le conseil d'administration et l'assemblée générale des actionnaires passaient outre (exception faite de 2016 où les actionnaires se sont rangés à l'avis de l'État, mais leur avis n'était alors que consultatif).
Mandat supplémentaire
En acceptant le principe d'une baisse d'environ 30% de sa rémunération annuelle, Carlos Ghosn empochait le blanc-seing du ministère de l'Économie, ainsi que les voix des représentants de l'État au conseil d'administration de Renault — indispensables pour obtenir ce nouveau mandat. Dans le détail, la part du salaire fixe baisse de 19%, soit 1 million d'euros au lieu de 1,23 million. La part variable ne représente plus que 100% du fixe, soit 1 million, au lieu de 120% (1,4 million). En tout, cela représente une baisse de 26%. Carlos Ghosn n'aura pas droit, comme ces dernières années, à une rémunération potentielle exceptionnelle équivalente à 60% du salaire fixe.
Actions de performance
Et le nombre d'actions de performances qu'il recevra au titre de l'exercice 2018 passe à 80 000, soit 20 000 de moins que l'an dernier. En 2017, Carlos Ghosn avait touché de Renault 7,38 millions d'euros, un chiffre en hausse de 4,5% par rapport à l'année précédente. Pour compléter ses revenus en 2018, il pourra aussi compter sur sa rémunération en tant que directeur général de Nissan, un poste qu'il a quitté le 1er avril (9,2 millions d'euros l'an dernier). Et aussi sur le salaire de son poste de président de Mitsubishi…