Les drôles de relations entre la Turquie et l’Iran

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Clément Gracyk Modifié le 15 janvier 2013 à 6h03

ll y a parfois des informations relativement importantes qui semblent passer totalement inaperçues… Aujourd’hui, on va essayer de mettre en lumière quelques petits éléments assez troublant qui sont en train de se passer dans la relation entre la Turquie et l’Iran. Des éléments qui passent discrètement mais qui ont, ou auront, obligatoirement un impact un moment donné.

Quelle relation entre la Turquie et l’Iran ?

Ce n’est un secret pour personne, les pays occidentaux ont tous mis en place un embargo pétrolier sur l’Iran. La raison mise en avant par ces-derniers est que l’Iran veut se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil. Une décision qui a eu un vrai impact sur la première compagnie pétrolière Turque, nommée Tüpras, qui a vu ses achats de pétroles en Iran diminuer de 20 % en milieu d’année 2012. Pour vous donner une idée, cela représente presque 1/3 des importations de pétroles en Turquie. Pour information, voilà ce que donnait le marché du pétrole iranien en 2011 :

Impossible de couper les ponts ?

Oui mais voilà, les sanctions contre l’Iran se veulent de plus en plus forte et les pays occidentaux, USA en tête, demandent à la Turquie de réduire encore ses achats d’or noir. Une incitation d’autant plus forte qu’en décembre dernier, le ministre Turc de l’énergie a officiellement annoncé que le pays n’arrêterait pas d’importer du gaz d’Iran. A sa décharge, les chiffres sont éloquents: presque 20% du gaz en Turquie provient d’Iran, qui est le second fournisseur après la Russie. Difficile de renoncer à une source aussi importante…

La solution Turque

Alors comment diminuer encore un peu plus ses achats de pétroles ? Allez vers un autre pays ? La Turquie a trouvé une autre solution, après une requête de la compagnie Tüpras. A partir de maintenant, la Turquie a décidé de retirer de ses statistiques toute information sur l’origine de ses importations de pétrole. C’est en tout cas ce que déclare une personne travaillant à la TUIK, l’institut de statistique du pays. On ne peut donc à présent qu’avoir une vague idée d’où provient le pétroleen Turquie.

De l’or noir à l’or tout court ?

Comme vous pouvez le voir, les relations sur le plan pétrolier deviennent floues. Mais c’est également le cas sur l’or, en terme de monnaie. Le chiffre est lui aussi officiel: en 2012, la Turquie a exporté vers l’Iran environ 6.5 milliards de dollars d’or. Mais pourquoi ? Et bien la raison est liée à ce que je vous ai écris un peu plus haut. Je m’explique. Tout cet or sert à payer l’importation de gaz dans le pays ! Oui, l’Iran se fait payer du gaz contre un actif à la valeur en pleine hausse.

L’Iran évite les sanctions internationales

Et se faire payer en or, c’est tout simplement brillant de la part de l’Iran. Effectivement, les sanctions internationales prévoient de couper le pays du système bancaire international pour qu’il ne puisse pu échanger avec d’autres partenaires commerciaux. Mais en recevant de l’or comme moyen de paiement, cette rupture avec le système se fait bien moins ressentir. Avoir de l’or évite d’avoir des dollars notamment…

Vous l’aurez compris, bien que beaucoup de flou tourne autour de ces histoires, l’implication sur le plan politique ou économique est relativement indéniable. Pour d’autres informations sur l’Iran, je vous propose ceci ou ceci.

Laissez un commentaire
Cropped Favicon Economi Matin.jpg

Créateur de  Time To Think, je suis passioné par les nouvelles technologies, les sciences de l'information, le management et l'économie. J'aime essayer de montrer l’actualité sous un autre angle pour ne pas rester sur la présentation des grands médias nationaux

Aucun commentaire à «Les drôles de relations entre la Turquie et l’Iran»

Laisser un commentaire

* Champs requis