"Une inflation obstinément basse peut gravement nuire à la croissance" : difficile d'être plus direct pour la directrice générale du FMI, ancienne ministre de l'Economie et des Finances en France. Alors que l'inflation dans la zone euro n'a été que de 0,5 % depuis le début de l'année, la patronne du FMI agite le spectre de la déflation, dans laquelle le Japon est scotchée depuis 30 ans.
En période de déflation, pour mémoire, les consommateurs reportent leurs achats au lendemain, convaincus que les prix des biens et des services continueront à baisser, d'où le terme de "spirale déflationniste", car le report au lendemain peut se répêter... tous les jours. Parlant de la déflation, Christine Lagarde a affirmé vendredi 18 juillet dans un colloque parisien qu'avec ses experts au FMI "nous l'évaluons à 15 - 20 % , et c'est la raison pour laquelle nous recommandons que les banquiers centraux soient vigilants et gardent à leur disposition les outils de politique monétaire suscpetibles de répondre à cette situation".
L'économie européenne se remet de la crise
Traduction pour les nuls en macro-économie (soit 99,9 % de la population) : La patronne du Fonds Monétaire International, la "banque du Monde", recommande à la Banque Centrale Européenne de continuer à injecter des liquidités dans l'économie européenne (Quantitative easing), quand bien même ces liquidités sont créées artificiellement, ex nihilo. Pour Christine Lagarde, "l'orientation très positive des marchés" est "peut-être trop positive par rapport aux fondamentaux", même si elle ne nie pas que "l'économie européenne soit en train de commencer à se remettre de la crise".