A la veille de l’adhésion de la Pologne et de la Hongrie à l’Europe, le 1er mail 2004, les responsables monétaires de l’Union, par la voix de l’Espagnol Pedro Solbes, le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, affirmaient : « Il est préoccupant que des pays à forte croissance et à taux d’inflation élevé entrent dans la zone euro. Car on court le risque que l’ensemble de la zone subisse des taux d’intérêts élevés alors même que des pays comme l’Allemagne ou la France ont des taux d’intérêt faibles… »
Patrick Artus, à l’époque chef économiste à la Caisse des Dépôts, dénonçait la rigueur de l’euro et dissuadait les pays candidats de l’adopter, car, expliquait-il, « empêcher la flexibilité de la parité nominale par des politiques monétaires restrictives, peut tuer le processus de rattrapage qui implique davantage de croissance, de l’inflation et des déficits extérieurs »...
On vous avait pourtant prévenus...