Le projet de loi sur les retraites est présenté ce mercredi en Conseil des ministres. S'il est validé, il entrera en examen au Parlement d'ici le mois prochain, à partir du 7 octobre.
Interrogée ce matin sur BFM-TV, RMC, la ministre des Affaires sociales s'est félicité de cette troisième réforme des retraites, qui a fait couler tellement d'encre, et pour laquelle les syndicats, se sont, finalement peu mobilisés. Pour la ministre, cette énième réforme repose sur "un équilibre d'ensemble", qu'il faudra "préserver" lors des discussions parlementaires. En ligne de mire évidemment, les amendements que pourrait déposer l'opposition, mais aussi certains députés de gauche, à ce sujet.
Retraites, "une réforme d'avenir et de progrès"
Répondant aux questions de Jean-Jacques Bourdin, Marisol Touraine a donc essayer d'administrer une petite piqûre de rappel à l'ensemble de la classe politique. "L'objectif est de sauver nos régimes de retraite" a-t-elle martelée. Pour elle, comme pour le gouvernement, qui tente depuis des semaines de se justifier sur ce projet de loi, ce dernier constitue "une réforme d'avenir et de progrès".
Et le plus gros progrès pour le gouvernement, c'est sans aucun doute l'effort mesuré demandé à chacun, pour sauver un système qui prend l'eau de toutes parts. Comprenez par là des efforts limités pour un chantier de titans. "On demande à l'ensemble des Français de faire un effort mesuré", a-t-elle précisé, indiquant de plus qu'il n'y aurait "pas de diminution des pensions".
Le compte pénibilité, "une grande avancée"
L'autre avancée de la réforme, et sans doute le seul point qu'ont salué les syndicats, c'est l'avancée en matière de pénibilité avec le lancement d'un compte pénibilité. "Une grande avancée", même, pour la ministre de la Santé. Un compte qui devrait coûter environ 800 millions d'euros en 2020, mais permettre aux salariés les plus exposés dans leur travail de partir plus tôt à la retraite ou de se reconvertir. Un coût qui sera assuré par l'Etat bien sûr, mais aussi par les entreprises.