Ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite, tout en incitant les Français à travailler plus longtemps : c’est l’équation que cherche à résoudre le gouvernement.
La solution pourrait être celle dévoilée par le magazine Challenges : un système de bonus-malus instaurant un « âge-pivot » fixé à 64 ans. Sans toucher à l’âge de départ à la retraite qui resterait à 62 ans. Le principe est le suivant : les actifs qui voudraient partir à la retraite entre 62 et 64 ans subiraient une réduction de leur pension. Ceux qui prendront leur retraite au-delà de 64 ans bénéficieront d’un bonus. Ce dispositif aurait reçu l’aval de Matignon et de l’Élysée, mais le gouvernement refuse de le confirmer. Il pourrait entrer en vigueur le 1er janvier 2025.
Un bonus pour ceux qui travaillent plus longtemps
En mai dernier, Emmanuel Macron avait assuré de sa volonté de conserver l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. En revanche, il a plaidé pour un allongement de la durée de cotisation. Un discours repris quelques jours plus tard par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a précisé que pour s’équilibrer financièrement, le système de retraites avait besoin que des actifs partent à 63 et 64 ans. Du côté de l’entourage du haut commissaire à la réforme de la retraite, Jean-Paul Delevoye, on indique qu’aucun arbitrage n’a encore été rendu.
Système à l’équilibre
Et pour cause : les conclusions du rapport de haut commissaire seront remises cet été. Charge ensuite au gouvernement de s’emparer des différentes pistes proposées — dont le système de retraite à points — dans le projet de loi qui pourrait être présenté à la rentrée. Ce sera un moment critique, les précédentes réformes ayant engendré des mouvements sociaux d’importance.