Chez les associations d’automobilistes et de motards, chez les automobilistes eux-mêmes et chez certains élus locaux, la lutte continue : ils ne veulent pas de la généralisation de la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h. Le gouvernement, lui, campe sur ses positions et semble avoir détruit tout espoir de retour en arrière.
Le gouvernement confirme : la baisse de la limitation de vitesse aura bien lieu
La mesure est extrêmement impopulaire et pèse fortement sur la popularité d’Emmanuel Macron tombée au plus bas début 2018 : la limite maximale de vitesse sur les routes secondaires à double sens sans séparation centrale passera de 90 km/h à 80 km/h le 1er juillet 2018.
Elle se heurte à une fronde composée d’automobilistes et d’élus et fait l’objet de diverses rumeurs : aménagement, cas par cas, report… aucune d’entre elle ne semble être vraie si on en croit les déclarations du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, à la sortie du Conseil des Ministres du mercredi 7 mars 2018.
Ce dernier reste sur ses positions, persiste, et signe : la réforme aura bien lieu quoiqu’en pensent élus locaux et automobilistes.
Une expérimentation de 2 ans et une clause d’annulation
Le gouvernement rappelle toutefois que la réforme n’est pas complètement fixée : celle qui se prépare pour le 1er juillet 2018 est une expérimentation. Benjamin Griveaux rappelle en effet qu’il existe « une clause de revoyure au 1er juillet 2020 pour mesurer l'efficacité de cette mesure ».
Un an après la baisse de la limitation de vitesse il y aura donc une évaluation du dispositif qui ouvre la possibilité à ce qu’il soit annulé. Ce seront les chiffres, notamment ceux de la Sécurité Routière, qui décideront de l’avenir de la limitation à 80 km/h. La réforme vise en effet à « sauver des vies, 300 à 400 selon les études » rappelle le porte-parole du gouvernement.
Mais ces données ont déjà été fortement critiquées par les associations d’automobilistes : selon elles la réforme fera augmenter le nombre d’accidents.