Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a dévoilé dans une interview au Parisien les mesures retenues par le gouvernement pour réformer l’assurance chômage, une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.
Des allcoations chômage pour tous
« Demain, nous devons rebâtir de véritables sécurités professionnelles, universelles, simples et efficaces, qui puissent accompagner chacun d'entre nous, quel que soit notre statut. Ces sécurités devront faire plus pour ceux qui ont moins » avait promis le candidat Emmanuel Macron dans son programme de campagne.
Cette réforme de l’assurance-chômage vise à donner à tous les travailleurs, et non plus seulement aux salariés, les mêmes droits au chômage, afin que tous aient l’assurance d’une sécurité face à la perte d’activité.
Dans Le Parisien, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, dévoile les principales mesures de cette réforme, élaborée en cheville avec les partenaires sociaux.
« Nous allons créer de nouveaux droits au chômage » explique-t-elle en préambule. Pour les démissionnaires, notamment : ceux désireux de mener un nouveau projet professionnel -créer son entreprise ou changer de métier- pourront toucher, sous conditions, des allocations chômage. Ce droit sera valable tous les cinq ans. Les personnes concernées auront les mêmes conditions que n’importe quel chômeur, à savoir deux ans d’indemnisation et trois ans pour les seniors. Entre 20 000 et 30 000 personnes pourraient en bénéficier chaque année, représentant un coût pour l’Etat d’environ 180 millions d’euros par an.
Deuxième droit, instauré cette fois au profit des entrepreneurs indépendants. D’un montant de 800 € par mois pendant six mois, il sera destiné aux indépendants qui sont en liquidation judiciaire et qui avaient un bénéfice annuel autour de 10.000 €. Selon la ministre, cette mesure « vise notamment les agriculteurs, les artisans, les micro-entrepreneurs, les commerçants indépendants ».
Des contrôles renforcés pour les chômeurs
Mais les chômeurs auront, prévient la ministre, de nouveaux devoirs, « plus de responsabilités ». Les contrôles effectués par Pôle Emploi à l’encontre de la minorité de chômeurs qui profite du système seront renforcés. « Nous allons tripler les équipes de contrôle de Pôle emploi : elles vont passer de 200 à 600 agents d’ici à la fin de l’année, affectés exclusivement à cette tâche ».
Le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres en avril, et il sera soumis au Parlement à la fin du Printemps.